mercredi 24 juillet 2013

Attraction Polaire


Tout commence toujours par un touché
Un doigt qui effleure comme par hasard
Un regard gêné, excuse, je t'ai accroché
Un contact surprise entre deux corps

Un électron échangé      Comme des astres leur coeur
La polarité inversée       Gravitent doucement en âmes-soeurs

Une caresse timide, lente et silencieuse
Qu'au mélange des parfums s'enflamme d'un baiser
Vient raviver le coeur de l'étoile capricieuse
Jusqu'à l'explosion d'univers par milliers

          Big.

          Bang.

C'est une galaxie dans leurs yeux, l'infini dans leurs mains
C'est pour toujours, pour maintenant; et plus jamais comme avant
Dans l'éternel ils sont dieux car elle attend en son sein
Pour l'Univers un atome, pour leur Amour un enfant

Congé forcé aujourd'hui dans ma petite chambre de Schefferville, à cause de la pluie, alors ce n'est pas l'endroit idéal pour déblatérer (ce que je fais toujours plus facilement dans ma grotte, avec une bière...), alors permettez-moi d'être relativement bref. Au retour de l'aéroport, après m'être changé car j'étais déjà tout mouillé, je me suis glissé dans mon petit lit simple pour retourner dormir – j'ai du sommeil à rattraper depuis les dernières semaines, et je m'étais levé à 5h30 tout de même, alors Morphée m'appelait. Après quelques minutes – vous savez, ces quelques délicieuses minutes entre l'éveil et le sommeil, où le corps est détendu, l'esprit est divagué et la conscience est intermittente – l'éveil a pris le dessus avec l'apparition claire, en tête, des trois premiers vers, et le reflet du quatrième pas très loin. Je me suis relevé pour les mettre sur papier (j'oublie vite ces temps-ci – hier, j'ai oublié mon lunch sur mon bureau, et je m'en suis rendu compte dans la brousse (merci, collègues, d'avoir dépanné mon estomac)). Anyway, après quelques bricoles, je suis retourné au lit, où j'ai sombré profondément et plus longuement que j'avais prévu.

À mon réveil le titre est venu soudainement et avant de poursuivre l'écriture, avant même de savoir vers où je m'en allais (l'imagerie atomique et galactique est venue après le titre), inspiré peut-être de ma localisation subarctique qui me rappelle mes nuits polaires, mais surtout d'une discussion écoutée distraitement hier soir à table entre un physicien, un géologue et une botaniste sur la théorie quantique... Il y a tout plein de sorte de monde, on dirait, au McGill Subarctic Research Station... Le reste est venu in and out le reste de la journée, avec plus de difficulté pour la dernière strophe.