Chômage vient du latin Comare qui veut dire se reposer quand il fait
chaud
Et en plus, pour mal faire, un paiement doit passer,
Mon compte est découvert : on m’a coupé mon chèque.
Soudain, j’entends frapper, et d’entrer l’inspecteur,
Juste à temps pour souper. J’offre un bol de misère,
Un verre de piquette, au lieu d’un bras d’honneur,
Question qu’il accepte d’écouter ma colère.
C’est que depuis Harper, ma vie s’est réformée.
Moi qui étais chômeur, fus criminalisé.
On me dit si j’arrête de pêcher en hiver,
J’aurai droit qu’à des miettes, cueillies au diable au vert
Puis quand j’eus terminé, il m’a regardé, fret
M’a dit : « Pour travailler, c’est du cœur qu’il faut mettre
Toute votre misère, comme votre malheur,
Vient de votre carrière d’inutile pêcheur.
Parce que, je regrette, mais vous ne pouvez nier
Que ce qui vous endette, c’est votre choix de carrière...
Si vous aviez du cœur, vous déménageriez
Vendriez votre honneur à une pétrolière! »
À ces mots, l’inspecteur marqua dans son cahier
Quelques mots, j’en ai peur, qui allaient me couper
Debout et en colère, j’empoignai son jacket
Et le poussa par terre, lui cassant les lunettes
« Si tu penses, enculé, qu’une guerre aux chômeurs
Permettra de sauver les coffres de Harper!
Ils devront bientôt faire autre chose pour payer –
Le prochain en misère : l’inspecteur syndiqué! »
Trop tard, trop fatigué, trop crotté pour commenter. Juste dire qu’ici, on le voit à la version papier, j’ai renoué avec
J’ai eu de la misère avec la finale, à cause de cadre rigide que donnaient les
sons, les rimes et le rythme. Alors s’ajoutait tout le temps une strophe, pour
tenter de provoquer la finale dans ce cadre. Ce n’est pas la meilleure que j’aurais
pu faire, mais l’idée s’y trouve : cet inspecteur deviendra lui-même chômeur
un moment donné, même s'il se croit protégé par son syndicat (on le sait que Harper se fout des syndicat) – c’est une histoire de karma finalement.
Le titre vient de Richard Desjardins ,
pour ceux qui ne le savent pas (autour de 2 minutes dans le lien). J’aimais le contraste entre « se
reposer quand il fait chaud », et l’histoire de ce pêcheur qui ne
travaille pas l’hiver.
J'adore.
RépondreSupprimerMerci! Savoir qu'il y a des erreur dans la métrique me gosse un peu, mais le relire après une semaine me fait voir que ça ne semble pas avoir d'impact au rythme. Il y a bien quelques accrochages, ici et là, mais je crois que c'est pas mal.
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