mardi 17 avril 2012

Semaine 14: Conte de fées




Et si Hansel et Gretel étaient étudiants?
Et comme sorcière, la sinistre Beauchamp?

« Penchons-nous sur ce feu de gestion corrompue
Pendant que je vide vos bourses de leurs écus »
Et, question de bien paraître, la Line s’est penchée…
Et son cul d’apparaître, et reçoit un coup de pied
Vole la ministre, direct dans le foyer

— Qui l’a poussée?
            Pas Hansel, pas Gretel,
            C’était leur petit frère… Gabriel

Le répertoire des contes de fées m’aurait sans doute offert beaucoup de matière pour mes per-vers, et c’est vers ça que je pensais aller au départ, mais ça aurait pu devenir rapidement cru – déjà, ma conjointe n’avait pas aimé mon petit fragment sur le grand méchant loup, alors… Je tente quelque chose de nouveau sur J’inexiste avec une poésie plus politisée, ici sous la forme d’une satire sur le thème des grèves étudiantes. Je m’imagine la ministre Line Beauchamp en sorcière qui tente de détourner l’attention des étudiants de façon à mieux les faire cuire. Dans mon souvenir, la sorcière demande à l’un des deux petits de nettoyer son four pour le pousser dedans. L’enfant prétend ne pas savoir comment faire, et demande qu’on lui montre, puis, évidemment, pousse la sorcière dans le four.

Même idée ici : Line Beauchamp tente une diversion en disant vouloir regarder avec les étudiants la gestion des universités, tout en continuant à leur prendre leur argent des poches. Que la hausse des frais soit justifiée ou non, c’est une bête tentative de diversion que cette supposée concession de la ministre. Au final, elle se fait pousser dans le feu elle aussi, mais par un nouvel acteur : Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la CLASSE que Beauchamp veut écarter de ses « discussions ». Pas que je l’aime particulièrement, ce jeune qui me paraît un peu prétentieux. Mais il a son rôle à jouer, et si la ministre persiste, son rôle aura été de lui faire perdre la face.

Plutôt simple comme poésie, et pas très recherchée. Je ne me suis pas attardé à compter les pieds, cherchant plutôt un rythme qui me semblait naturel pour raconter la fable, car c’était plutôt là la finalité. Il y a certaines faiblesses dans ce rythme, alors que je le relis – car je lis comme je l’entends dans ma tête, et non comme il est écrit, avec des intonations ou des débits qui ne sont pas inscrits dans les vers.

Mais bon, au moins, j’ai écrit quelque chose en lien avec le défi…

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